Le soir de votre élection, Monsieur Macron, un de vos porte-paroles a cité l’auteur américain Mark Twain » Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », une citation bien connue dans le milieu entrepreneurial. Pour ma #citationdulundi, j’ai envie d’aller encore plus loin : « Ne doutez pas qu’un petit groupe d’individus puissent changer le monde. » (Margaret Mead, féministe anglaise)
Non pas que l’on vous demande Monsieur le président, à vous et votre équipe, de changer le monde. Mais nous ne pouvons que vous souhaiter de réussir. De redresser la France. De faire en sorte que les innombrables talents de notre pays puissent s’exprimer et être reconnus, encouragés, promus, mis en avant…
Depuis votre élection, les médias font la part belle à un parcours sans faute, à une ascension fulgurante, à certains lieux de formation et de pouvoir. L’effervescence médiatique et l’attrait pour cette élection atypique une fois passés, il va vraiment falloir sortir de ces visions élitistes. Envisager le talent comme potentiellement présent partout, à tous les niveaux de la société, en chaque individu, derrière chaque parcours non rectiligne… C’est à cette condition que nous pourrons « changer le monde ».
Mon prof d’économie à Sciences-Po (1) nous avait dit un jour : « Quand je recrute, je ne recherche pas des profils comme les vôtres. Je cherche des personnes aux CV non lisses. Des personnes qui ont connu des épreuves car à la 1ère difficulté de mon entreprise, je suis sûr que ces personnes n’abandonneront pas le navire, qu’elles sauront faire preuve d’imagination pour contourner les obstacles et trouver des solutions. » Je vous laisse imaginer le froid alors jeté dans le cadre feutré de Sciences-Po. Perso, ce jour-là, j’avais bu du petit lait ! J’avais adoré ses paroles car, sans prétention, je peux affirmer que j’avais bien plus de vécu que la grande majorité de mes camarades.
Alors Monsieur le président, j’espère que vous aurez également croisé ce professeur d’économie sur les bancs de Sciences-Po et pas uniquement entendu ceux qui nous rabâchaient « Vous êtes l’élite de la France». Oui Monsieur le président, entendre « l’ENA » systématiquement cité dans le parcours de ceux que vous avez nommés jusqu’à présent ne peut que m’inquiéter. Je veux bien comprendre que ces personnes connaissent les rouages politiques, mais nous n’avons pas uniquement besoin de techniciens, de consultants. Surprenez-nous. Continuez à vous enrichir au contact d’autres profils. Les françaises et les français ne pourront que mieux s’en porter. J’en mets ma main à couper… enfin peut-être pas quand mêm car là ça deviendrait vraiment compliqué pour moi 😊
(1) Je suis promo 98, le président promo 2001. Là s’arrête notre point commun car j’ai suivi la section CRH (Communication Ressources Humaines ou autrement appelée « Café Restaurant Hôtel » par certains « congénères » pour reprendre un terme de « la maison »).
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